Resum
La droite espagnole se distingue des autres droites européennes par son histoire. Jusqu’aux années 1920, ses deux branches conservatrice et progressiste dominent la vie politique et opposent le même refus aux revendications démocratiques et républicaines. Ce régime bipartite et monarchiste décline lentement jusqu’au coup d’Etat du general Primo de Rivera en 1923, auquel succède l’avènement de la République en 1931, suivi de près par le putsch du général Franco en 1936 et la guerre civile espagnole. L’immense majorité de la droite, regroupée au sein du Movimiento Nacional, s’oppose à la République et soutient le pouvoir franquiste, de son installation au pouvoir en 1939 à la mort du Caudillo en 1975. Lors de la transition démocratique, de 1976 à 1982, l’UDC, parti de centre-droit joue le rôle d’intermédiaire entre le nouveau régime et les anciens franquistes, dont la majorité finit par s’intégrer à la monarchie parlementaire, sous la bannière de l’Alliance populaire. L’AP, s’élargissant, finit par rassembler l’ensemble de la droite espagnole et devient le Parti populaire (PP) en 1989. Il faut attendre 1996 pour que ce dernier accède au pouvoir, qu’il occupe jusqu’à l’élection du socialiste José Manuel Zapatero en 2004.
Aujourd’hui, le parti peut compter sur un électorat relativement stable, réparti de manière homogène sur le territoire, au sein des différentes catégories socioprofessionnelles et des différentes tranches d’âge. Le PP bénéficie également de l’appui de nombreux médias, dans la presse écrite, à la radio et à la télévision et du travail de réflexion d’intellectuels drainés par la FAES, la fondation du parti. En termes de structures, le parti est à la fois très important par le nombre (il affiche 700 000 militants) et très centralisé dans son organisation, la majorité des pouvoirs appartenant à son président. Les positions de la droite espagnole en matière économique sont paradoxales. S’il affiche un libéralisme sans failles, le Parti populaire se révèle en réalité plutôt interventionniste.
En matière de moeurs et de politique territoriale, ses choix sont plus clairs : il défend la famille traditionnelle et le centralisme étatique et s’oppose systématiquement aux réformes libérales et régionalistes du gouvernement socialiste. Il se montre en revanche assez ouvert à l’égard de l’immigration et compte parmi les partis de droite les plus favorables à la construction européenne du continent.
Aujourd’hui, le parti peut compter sur un électorat relativement stable, réparti de manière homogène sur le territoire, au sein des différentes catégories socioprofessionnelles et des différentes tranches d’âge. Le PP bénéficie également de l’appui de nombreux médias, dans la presse écrite, à la radio et à la télévision et du travail de réflexion d’intellectuels drainés par la FAES, la fondation du parti. En termes de structures, le parti est à la fois très important par le nombre (il affiche 700 000 militants) et très centralisé dans son organisation, la majorité des pouvoirs appartenant à son président. Les positions de la droite espagnole en matière économique sont paradoxales. S’il affiche un libéralisme sans failles, le Parti populaire se révèle en réalité plutôt interventionniste.
En matière de moeurs et de politique territoriale, ses choix sont plus clairs : il défend la famille traditionnelle et le centralisme étatique et s’oppose systématiquement aux réformes libérales et régionalistes du gouvernement socialiste. Il se montre en revanche assez ouvert à l’égard de l’immigration et compte parmi les partis de droite les plus favorables à la construction européenne du continent.
Idioma original | Francès |
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Pàgines | 1-33 |
Nombre de pàgines | 33 |
Estat de la publicació | Publicada - d’oct. 2010 |
Sèrie de publicacions
Nom | VALEURS- Fondapol |
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